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Faut-il avoir peur des spores de champignons ?

Depuis de nombreuses années, on entend parler des spores d’Aspergillus qui forment des aérosols massifs quand on les manipule au laboratoire et qui provoquent des maladies gravissimes chez les élèves. De toutes parts arrive la recommandation d'utiliser un PSM pour manipuler des moisissures banales comme Aspergillus. C'est le cas aux examens (bac), à l'INRS. Et voilà qu’il faut les manipuler sous PSM avec un scaphandre…
Il me semble pourtant que la première action à faire avant de prendre des mesures contraignantes, coûteuses et stupides est l'analyse de risques.

Première observation :combien de malades dans les laboratoires (d'établissements scolaires) ?
La réponse est très claire : AUCUN (officiellement). Le seul cas suspect rencontré chez un collègue il y a de nombreuses années en Normandie s’avère faux. Regardons les aspergilloses en France : on ne les trouve que dans les services d’immunodéprimés, et tout particulièrement les leucémiques et les greffés de moelle. Peut-être existe-t-il encore quelques cas chez des paysans ayant respiré des quantités massives de spores dans des silos que les moisissures ont envahi. Comment les malades ont-ils été atteints ? Il a fallu que des spores les contaminent : elles proviennent souvent de travaux voisins sur des bâtiments. Constatons que ce sont les seuls atteints car les ouvriers, plus exposés, ne sont pas tombés malades. Nous avons donc une excellente immunité contre les Aspergillus.

Deuxième observation : les contaminations des boîtes de bactériologie ou de culture cellulaire au lycée.
Au lycée Paul Éluard, nous manipulons champignons, cellules et bactéries dans le même laboratoire, nous cultivons les cellules sans antifongiques, et bien évidemment le labo est occupé au moins 30 à 40 h par semaine… Et pourtant les contaminations fongiques sont rares…

Ajoutons même que nous avons isolé un A. fumigatus du bac à eau de l’étuve à CO2 alors que nous ne l’avions pas dans le souchier… donc qu’il provenait de l’environnement et qu’il fallait mettre un antifongique dans le bac à eau (ou renouveler souvent cette eau) (voir Champignons dans étuve à CO2). De plus, des champignons comme les Aspergillus cultivent très rapidement (en 24 h) et à 37°C…

Enfin, une technicienne de mycologie à l'hôpital Avicenne (Bobigny) m'a gentiment fait remarquer que les champignons des différents tubes placés dans l'étuve ne passent pas de tubes en tubes !

Troisième observation :
quand on fait du camembert, les ouvriers pulvérisent Penicillium camembertii sous forme d’aérosol, sans masque ni autre protection (au moins dans la laiterie visitée)… Bien sûr cette moisissure n'est pas pathogène…

Quatrième observation :
les champignons ne sautent pas d’un tube à l’autre dans le souchier tenu normalement. Il est facile de le constater en regardant les tubes…


Il me semble donc qu'imposer la manipulation sous PSM des moisissures n'est pas sérieux car, si le danger existe, il n'y a pas de réel risque puisque l'aérolisation est très limitée, que les apprenants ne sont pas dans les catégories à risque. De plus, les PSM ayant aussi pour fonction la culture cellulaire, il est dommage de les contaminer avec des spores d'Aspergillus.
Je répète donc qu'il nous faut, avant toute décision contraignante, analyser pour déterminer les meilleures mesures à prendre pour limiter le risque. On ne peut évidemment pas oublier la règlementation ni la situation professionnelle dans les laboratoires concernés, c'est-à-dire les LBM essentiellement, dans lesquels la règlementation n'est quasiment JAMAIS appliquée. On ne peut pas imposer un P4 pour la manipulation des microorganismes depuis la classe 2 (et pourquoi pas 1). L'absence de réflexion ne peut que conduire à des dérives regrettables soit le laxisme (en particulier dans les LBM) soit d'excès de précaution.
Enfin, on ne peut imposer que si l'on fait l'effort de répondre à des arguments par des arguments sérieux et non par un simple diktat.

Bine sûr, la manipulation des champignons, comme celle des autres agents biologiques, mérite toutes les précautions nécessaires pour éviter la contamination des élèves et de l’environnement. Les bonnes pratiques normales du laboratoire suffisent largement à cet objectif. Le risque biologique lié aux champignons est extrêmement limité tant qu’on ne manipule pas Histoplasma ou Blastomyces ! (classe 3)


PS1 : la recherche sur internet de statistiques sur les aspergillose a été vaine. Un article sur sante.gouv.fr parle de 621 cas dans 18 hopitaux parisiens en 5 ans (soit 100 cas par an) uniquement chez des patients à risque (neutropénie (y compris leucémies ?), corticothérapie long cours, greffes de moelle, aspergillose antérieures…) avec un taux de mortalité très élevé.

PS2 : pour les BTS Analyses de biologie médicale (et DUT correspondant), l’utilisation des dermatophytes est obligatoire. Les souches proviennent forcément de laboratoires et sont pathogènes… Mesurons le taux de teignes et autres épidermophyties pour évaluer le risque !


Que voyez-vous sur ce Gram réalisé sur une colonie isolée d'une selle…

Surprise d'une élève de terminale l'année dernière !!!

 

Reste plus qu'à trouver la laisse.


 

 

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Un exemple d'antibiogramme d'un mélange

À l'occasion d'un formation de techniciens supérieurs à Bangui, en république centrafricaine, nous avons pu observer un antibiogramme réalisé sur un mélange provenant d'un isolement de selles sur Hektoen.
Une galerie api20E réalisée sur ce qui devait être une colonie donne les résultats suivants :

L'analyse montre clairement la présence d'un Proteus mirabilis probable mais avec des caractères anormaux, utilisation de nombreux glucides, ONPG, production d'Indole… Le soupçon s'installe : un Escherichia coli a du se glisser aux côtés du Proteus !

Un antibiogramme a été réalisé en même temps.
En voici l'image :

L'antibiogramme montre clairement deux bactéries (les densités sont différentes) avec une souche

  • résistante au SXT (triméthoprime)
  • résistant mieux au mélange AMC (augmentin® acide clavulanique + amoxicilline)
  • très sensible à lPM (imipénème)
  • avec une image curieuse entre PB et CIP qu'il faudrait analyser…

Bonne lecture !

 

spirochètes, Treponema vincentii, Bouche, Gram, flore buccale

Coloration de Gram buccale

Dimanche, 22 mars 2009

Voici quelques images de Gram réalisées sur ma bouche (par moi-même !) à l'aide d'un écouvillon, un samedi matin malgré un lavage classique des dents.
L'intérêt de la coloration est d'autant plus évident que quelques spirochètes ont été découverts... Ne croyez pas pour autant que des pratiques, moralement discutables, soient à l'origine de telles bactéries. Il ne s'agit que de Treponema vincentii... anaérobies stricts et commensaux de la cavité buccale, et cause d'Angine de Vincent.

Mon attention a été attirée par le fil au bas de la première cellule. J'ai évidemment d'abord pensé à l'artefact, mais ai prié pour le spirochète.

Mais d'autres spirochètes découverts m'ont permis de penser que le premier était l'avant-garde de la bande !

Enfin, en gros plan, la photo du dernier !

(technique : toutes ces images ont été réalisées par la technique rudimentaire de l'appareil numérique sur l'oculaire d'un microscope classique. L'échelle a été calculée grâce au diamètre du champ, l'image originale incluant le cercle. La définition de ces images a été réduite pour le web.)

 

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spores, vert malachite, coloration

Coloration des endospores

Le débat sur la liste UPBM sur la coloration des endospores m'a conduit à tester la coloration au vert malachite (enfin !).
Voici donc une image obtenue après un premier test, réalisé SANS CHAUFFAGE, avec maitien du vert malachite environ 10 min. Il faut probablement augmenter cette durée de contact.

D'un point de vue technique, cette coloration est beaucoup plus simple et fiable que Moeller. Elle évite un polluant, le trioxyde de chrome.

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