Nombre de femmes sont mortes et meurent encore « en couches » : le premier péril sexuel, c'est d'abord celui de la grossesse, même si les progrès récents des méthodes contraceptives l'ont rendu beaucoup moins sensible qu'il ne fut et si l'obstétrique a réduit les problèmes.
Le deuxième, ce sont les infections (maladies) infectieuses transmises par cette voie, les IST (MST), baptisées auparavant maladies vénériennes (de Vénus puisque la femme en est responsable !) et conservé dans vénérologue (médecin spécialisé dans les maladies vénériennes, souvent dermatologue). Si la syphilis fut et est encore un modèle d'une telle affection, sorte de punition de Dieu contre l'animalité de la sexualité humaine, il en existe d'autres et en premier lieu le sida, autre punition divine d'abord dirigée vers les déviants homosexuels...
La transmission
Il ne faut pas oublier que le scientifique ne doit pas avoir de tabou moral avant l'examen d'un problème. Il doit donc, dans le domaine de la sexualité, connaître les différentes pratiques sexuelles même s'il les réprouve ou ne les pratique pas.
Le rapport peut être "normal", pénis dans le vagin.
Il peut être anal (sodomie) chez les hommes homosexuels bien sûr, mais aussi entre homme et femme.
Il peut être anal suivi d'une pénétration vaginale.
Il peut aussi être oral. les organes concernés par les MST ne sont donc pas limités aux seuls organes dits sexuels.
On doit ajouter les différentes pratiques mettant en jeu la bouche et les organes sexuels : fellation, cunnilingus,...Et ne pas oublier que l'imagination des hommes et des femmes n'ont guère de limites ! Et que malheureusement les enfants peuvent être concernés, même bébés, par les pédophiles.
Moyens de prévention
Différents moyens permettent d'éviter la transmission des pathogènes à polarité sexuelle. Ce sont :
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l'ABSTINENCE ou la FIDÉLITÉ : moyens évidemment les plus sûrs d'éviter de contracter une MST ! Les homosexuels américains l'ont appliqué avec efficacité lors de l'épidémie de sida. Lire les propos de Bush.
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le port de PRÉSERVATIFS : la barrière établie entre pénis et vagin empêche les contacts entre liquides infectants. Malheureusement, le préservatif peut présenter des défauts, peut-être percé, et, s'il y a désir de grossesse, ne peut pas être utilisé !
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la VACCINATION concernant essentiellement l'hépatite B.
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la recherche des agents pathogènes ou surtout des anticorps produits contre eux : la sérologie de la syphilis ou du SIDA permettent le traitement du malade, peuvent induire la limitation de la transmission (on n'enferme pas les malades...)
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la lutte contre la PROSTITUTION : la prostitution est un important vecteur d'IST. Certains ont donc préconisé son interdiction en oubliant les nombreux clients, les femmes désirant trouver là une source de revenus et la pègre prête à l'organisation des opérations. Au XIXe siècle, les maisons closes, fermées en 1945, permettaient un contrôle, y compris hygiénique de ce commerce particulier. On peut donc estimer que, même si la prostitution n'est pas moralement défendable, son contrôle serait préférable comme c'est le cas dans d'autres pays européens. N'oublions pas que les prostituées payent des impôts à l'État français, proxénète... et qu'il vaudrait peut être mieux qu'elles ne payent que l'État plutôt que les proxénètes.
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la MORALE : ...
Liste de pathogènes transmis par voie sexuelle
Pour certains microorganismes comme Candida albicans, il n'est pas facile de savoir si une transmission sexuelle n'est pas possible. Elle n'est pas la règle semble-t-il.
Maladie | Agent < | Résumé | |
bactéries | Syphilis | Treponema pallidum | Formation d'un chancre dur (induration) sur les organes génitaux ou dans la bouche, qui disparaît en un mois. Roséole et plaques cutanées contagieuses ensuite. Puis syphilis tertiaire (atteintes nerveuses et cardiaques)
Traitement simple à la Pénicilline. |
Blennorragie (chaude pisse) | Neisseria gonorrheae | Urétrite surtout évidente chez l'homme; l'infection est souvent inapparente chez la femme. | |
Urétrite chlamydienne et | Chlamydia trachomatis | Urétrite, épididymite (homme), salpingite (femme) | |
Chancre mou | Haemophilus ducreyi | Ulcération génitale (peau) sans induration (mou), Adénopathies douloureuses. (rare sinon exceptionnelle en France) | |
Infections urétrogénitales à mycoplasmes | Mycoplasma hominis
Ureaplasma urealyticum |
Urétrite pouvant s'étendre aux organes sexuels. Parfois formation de microchancres. | |
Donovanose | Calymmatobacterium (Klebsiella…) granulomatis | Ulcérations génitales (?) et inguinales surtout chez des noirs prédisposés (déficit immunitaire comme dans la lèpre qui est souvent associée)
maladie "exotique" (Guyane par ex.) |
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champignon | Candidoses | Candida albicans | inflammation vaginale et vulvaire chez le femme. Peu de troubles chez l'homme. La transmission est-elle sexuelle ? |
protozoaire parasite | Trichomonase | Trichomonas vaginalis | Pertes vaginales et démangeaisons chez la femme. Peu de troubles chez l'homme. |
virus | Herpès génital | HSV type 1 (labial rarement) ou 2 (génital) | Vésicules sur les muqueuses, ulcérations... Danger majeur pour le nouveau-né |
Hépatites B, | HBV | Hépatites pouvant donner cirrhoses et cancers | |
Condylome acuminé | Papilloma virus | ||
SIDA (AIDS in english) | HIV (VIH) | Dépression sévère de l'immunité entraînant des infections opportunistes et des cancers. | |
Cytomégalovirus | CMV | Troubles essentiellement pour le foetus | |
insectes ou arachnides parasites | Phtiriase | Phtirius inguinalis (morpion) qui se localise dans les poils. | Démangeaisons importantes liées aux morsures. Surinfection des lésions de grattage |
Gale | Sarcoptes scabiei réalisant des galeries sous la peau. | Démangeaisons importantes . Surinfection des lésions de grattage | |
helminthes parasites | Oxyuriose | Enterobius vermicularis | L'oxyure peut avoir une transmission sexuelle |